samedi 24 février 2007

Episode 7 : Botswana - Francistown, 1265 km



Dans le dernier épisode, Virginie et Géraud étaient entre les mains du terrible boucher Sean-le-Sanguinaire dans son antre de Bulawayo (avec une super piscine...).
Nous allons savoir ce qui leur est arrivé dans les dernières aventures de...
ULTIME RENCONTRE AVEC LA PLANETE TERRE !!!!! tin-tin-tin

Bon, plus sérieusement. Sean, c’est un fou. Il aime les femmes, l’argent, les voitures, les gros flingues, l’alcool, le langage ultra vulgaire... Des saints et des anges nous ont aidés sur le chemin mais jamais comme ce diable qui a un cœur énorme, capable de traverser des continents pour aider un pote.
La route jusqu’ a la frontière est terriblement chaude. Insolation, fièvre de tique (merci Michto), nous arrivons parfois á bout de force á l étape prévue. Grace aux conseils de Sean et Peter, son père, notre parcours ressemble a un voyage organisé avec des blancs qui se passent le relais et se font un plaisir de dresser la table ou le braai pour nous. Nous dormons chez les frères Steven et Clive Ellerman qui ont une grosse ferme en vache laitière (70 Holstein et 3 jersiaises) et en poulets chair (environ 3000). En l’occurrence, le prix du lait est tellement fluctuant que ce n est plus du tout rentable au Zimbabwe. Ils ont transformé la plupart de leur 3000 ha en réserve pour les animaux (c'est assez rare pour le souligner... d habitude, c'est l'inverse). Ils nous fait faire la découverte en jeep ou l'on a aperçu Kudu et Cebros - cherchez pas... des trucs qui ressemblent a des antilopes.
Nous arrivons au Botswana après moultes complications frontérales (et oui encore). Cette fois-ci, c'est pour Michto que les problèmes se posent. Nous faisons l'impossible pour le faire passer légalement, y compris prendre une journée pour faire l'aller-retour jusqu'a Francistown, pour entendre un véto nous dire :"'Vous comprenez, c'est la procédure"
Notre ami ne passera pas la frontière. Snif !!!
On s'était attaché a cette gueule de manouche ! Par chance pour lui, nous le cédons a salomon, vétérinaire á la frontière zimbabwéenne (Pourvu qu’il trouve les ânesses dont il a tant rêvées et pour lequel il nous a fait courir, le bougre !)
Nous apprenons la patience africaine. Ne plus s'énerver lorsqu'un autochtone nous indique un village a dix kilomètres près ou une route plus qu'approximative, nous perdant dans le bush ou face a une administration endormie et incompétente. Il faut garder son sang-froid comme nous le fait comprendre Salva, un bicycle espagnol qui est resté 13 jours a la frontière angolaise pour un visa. Celui-ci est parti pour pédaler entre 3 et 5 ans autour du monde. Chapeau bas !
Le Botswana, c'est très différent. Déjà, y'a des poubelles. Tout est clean et carré. Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle la Suisse africaine (ne pas confondre avec le Swaziland). Un territoire grand comme la France avec 1 million d'habitants et des mines débordantes de minerais. Cela n'empêche pas un taux très élevé de séropo : plus de 60% des adultes (un des plus élevés d'Afrique)... chose qu'ils mettent moins en avant.
Autrement, c'est un désert semi-aride, avec presque rien comme culture. Des terres presque exclusivement destinées a l'élevage.
Nous avons oui dire qu'une vague de chaleur arrivait. Ca va être chaud !!!!

Errance


"Nous pelerinons dans la bonne humeur, l'attelage flannait un peu. Le temps se vivait alors.
Pourquoi fallut-il que le cocher forcat l'allure jusqu'a crever les 12 apotres qui nous servaient de chevaux ?
Nous n'arriverons jamais jusqu'a Jerusalem.
Tout cocher devrait apprendre le temps et moins connaitre le chemin.
Le bonheur est a l'errance.
Julie

Lever du soleil malade

Rien de grave, l'estomac qui fait des siennes

Petits pas de danse


"Le vieil indien qui m'a dit
Petit, petit, peux-tu comprendre
A pas de fourmis, rien dans la vie
Rien n'est jamais trop loin"
Marie-Jo Therio


Episode 6 : Zimbabwe - Bulawayo, 1052 km


Toujours sur la route, comme les caravanes gitanes, au rythme de notre bon vieil âne. Nous sortons de la route Zvishavane - Bulawayo et prenons les « routes de poussière », la ou paissent les bovins, ou les hautes herbes dansent dans le vent, ou l’on peut trouver des villages tellement perdus qu’ils ne connaissent pas Zidane…
Sur les sentiers, nous marchons tranquillement et savourons lorsqu’un nuage passe.Ce n’est plus le peuple Shona mais N’debele dont nous allons à la rencontre. Cette ethnie venue d’Afrique du Sud (les Zulus) est minoritaire et parle différemment. Nous restons chez Sin’obile (avec un clok de la langue après le n), ou nous travaillons aux champs et trayons les vaches. Comme souvent, la ou nous passons les têtes de poulet tombent mais cette fois on nous gave tellement qu’on n’est pas loin de s’exploser la panse (qui a dit que l’on ne bouffait rien en Afrique ?)Il nous arrive de nous égarer. En l’occurrence, nous marchons une journée pour rien après avoir pris la mauvaise route, mais peut-être était-ce les desseins de Dieu, allez savoir ?
C’est par hasard que nous tombons sur la ferme de Peter et Lifie, les « derniers » fermiers blancs. Nous voulions une Rencontre comme celle-la. Ils nous racontent la terrible situation qui règne dans cette dictature, nous expliquant avec lucidité une réalité crue, parfois horrible pour les fermiers blancs éjectés de leur ferme avec violence et pour le peuple noir intimide et trompe par le pouvoir.
C’est moche, on les sent très fatalistes mais aussi pleins de courage pour s’en sortir.
Ce couple a la retraite gère 2 fermes, soit près de 3000 ha (ici, l’agriculture prend d’autres proportions, les prix des terres ne sont pas le mêmes non plus). Ils ont 190 vaches (900 auparavant) et 140 brebis qu’ils refilent a leur fils Sean, boucher a Bulawayo « Big Bula Butchery’s Boss »Les blancs d ici ou les africains blancs, car définitivement pas européens, sont l’autre bonne surprise des connaissances que nous lions chemin faisant. : toujours prêts pour filer un coup de main, ils feront tout pour nous aider.
Michto, le chenapan est comme un gitan épris de liberté. C’est un fugueur invétéré. Malicieusement, il sautera la barrière pour … ses compères - Il y a deux jours, la moitié du village s’est mis a sa recherche dans le bush, après avoir pris la poudre d’escampette pendant la nuit. Par bonheur, un jeune homme l’a retrouvée 4 km plus loin, près de l’école, en train de s’éclater avec trois de ses congénères. C’est un caractère !
Vas-y Michto, LATCHO DROM !!!!! (Bon voyage en Rom)

10 fevrier 2007

Ceremonie religieuse


Ceremonie mystique de l'eglise zioniste "Zionist Church of God" pres de Nyika (centre Zimbabwe)

On the road again...


Virginie :

Tous les jours, on me pose la question complètement incrédules :
"Mais pourquoi vous marchez ?"
La réponse est à chaque fois différente : « pour découvrir l’Afrique autrement, pour aller a la rencontre de l’autre, pour voir, connaître l’agriculture mais je crois que nous n’avons pas toutes les réponses. Le chemin nous fait. Nous le découvrons plus spirituel, plus humain, plus stomacal aussi… toujours a désirer un bout de chocolat ou autre !
C’est pour tout ça que je marche et plus encore : pour l’inconnu - pour toutes les surprises que le chemin peut nous apporter, bonnes ou mauvaises. Qu’est ce que je ressens alors ?Une grande peur, puis une énorme sensation de liberté devant l’espace et parce que rien ou presque ne nous retient.
Lorsque je marche, mes pensées vagabondent du tout au rien : des questions les plus éminemment politiques aux détails les plus futiles : « tu me coiffes à midi, doudou ? ». En silence souvent, a répondre aux questions parfois, a discuter gaiement ou ronchonner après mon compagnon tête en l’air… Longue, belle est la route, parsemée d’embûches sans quoi ce serait beaucoup moins drôle !

Géraud :
Virginie : « Tu n’te demandes pas pourquoi tu marches ? »
Géraud : « Si. »
Virginie : « Ah bon »
Sur la route, on peut assister a des demis-conversations. La fatigue, la route interminable, la tête perdue dans les pensées achèvent les fins de phrase. Lorsque je marche, il m’arrive de m’évader : marchant avec la compagnie de l’anneau dans les terres du milieu, ou me projetant dans ma ferme, je pense a ceux qui sont en France, a qu’est-ce qu’on mange ?Il m’arrive de faire le vide. Méditer. Marcher. Juste observer les paysages, mes sensations. Il faudrait que j’arrive à savourer l’instant présent car finalement le but importe peu ; seul le chemin est important - Oui, le but de la vie ne serait-il pas ici et maintenant ?

Michto l’evade (Michto’s song)
Ho ! Ho ! Michto aime prendre le large,
Et faire tourner ses maitres en barges,
Il chipe les mais puis il rigole,
On ne peut l’arreter lorsqu’il decolle
Il pisse sur la corde pour nous faire chier,
C est un galopin, c est un ane bate,
Il braie, il braie, et pendant la nuit,
Tu nous les casses, Michto, ca suffit !
Il saute la barriere pour retrouver les filles,
C est un chaud-lapin, c'est un joyeux drille,
Vas-y copain, vas-y cour l’evade,
On t’aime bien meme si on doit te botter !

Episode 5 : Zimbabwe - Masvingo, 730 km (24/01/07)


La route est longue et dure parfois... Apres un petit coup au moral, Géraud tombe malade : une fièvre épisodique a n’en plus finir. Nous décidons de prendre le bus pour Masvingo, et dans un hôpital bondé, après trois heures d’attente, nous voyons un docteur. Verdict : malaria (paludisme). En un sens, nous sommes rassurés car nous savons comment lutter : un traitement d’artemisinine, des infusions de nos plantes, des prières...Les mésaventures n’arrivent jamais seules. Nous nous rendons compte que Binga, notre ânesse est enceinte ! Elle commence également à souffrir de la patte avant-gauche.La route devient ardue aussi pour Virginie qui doit trouver le courage pour gérer ses grands malades.Nous restons “cloués” dans la famille de Regina (une femme forte qui a perdu son mari et quatre de ses douze enfants – assez courant ici ). Ils se sont montrés adorables le temps de notre présence et convalescence. Ils font partis de la “Zion Church”, un mixe d’église chrétienne et de rites africains. Nous assistons à 5 heures de cérémonie ce dimanche : danses, chants, bénédictions, Géraud se colle à un sermon devant 70 personnes ! La foi présente est palpable et exprimée dans tous les gestes – autrement dit : c’est physique !!De nouveau sur la route, nous parvenons à changer de monture chez Chinendere, fermier, bon vivant (il aime tâter du Scud – bière de mais traditionnelle… degueu). Il a eu sa ferme en 1997, en chassant un fermier blanc et prenant possession de 64 ha de culture et pâturage. La fameuse « reforme agraire » qui est en train de couler le pays économiquement lorsque le parti de Mugabe a décidé de laisser les fermes aux noirs. Ca s’est simplement fait dans le chaos et certains en ont profité : les amis du parti, les anciens combattants comme notre hôte Chinendere, qui ceci dit, nous a reçu royalement.Notre âne est gris, court sur pattes avec la croix de Saint-Andre sur le dos ; c’est un petit nerveux et chaud lapin en plus de cela. Lorsqu’il détecte une femelle, il vire fou !Michto, on l’a appelé.Nous pensions au départ que cet âne était corse sur les bords… mais nous avons vite compris qu’il avait été élevé au bâton. Y’a des jours ou cela devient éprouvant pour le faire avancer.Ayant recouvré santé et fougueux destrier, nous continuons après Nyika pour contourner le lac Kyle, malheureusement sous la pluie, comme aux montagnes de Chimanimani. Pas moyen de profiter des plus beaux endroits sans se faire saucer !Nous passons par le Great Zimbabwe Monument, plus ancien édifice africain après les pyramides d’Egypte. Ruines d’une forteresse du XIIe siècle, ça vaut le détour – en l’occurrence, il nous a pris 3 jours de plus. Mais le temps ne compte plus sur la route, et chaque jour nous offre de nouvelles connaissances. Les gens nous ouvrent leur ronde maison, partagent leur sadza (bouillie de mais) et les soirées donnent souvent lieu a des échanges et des chansons auprès du feu. C’est le moment de sortir l’harmonica et de chanter notre court répertoire ! Les africains sont curieux de tout et il faut répéter souvent 30000 fois la même histoire (au grand damne de Géraud). La encore, il faut de la patience mais chaque fois est une Rencontre unique avec les hommes.Aujourd’hui, encore, nous sommes accueillis par Gerhard, pasteur blanc sud-africain. Il s’est arrêté avec sa belle voiture pour nous inviter chez lui, dans son immense maison. Il a vu dans notre marche une mission spirituelle et tient à nous aider et prier pour nous.Chaque fois, nous sommes impressionnés par la foi des gens sur notre chemin et celle-ci est toujours une invitation a aller plus loin.

Episode 4 : Zimbabwe - Birghenough Bridge, 510 km (15/01/07)


LES AVENTURIERS DE L'ANE PERDU

Nous nous disions : "Plus le pays est pauvre, plus il y a des anes... en Afrique, il devrait en avoir pas mal !"Mais au fur et a mesure de notre avancee au Mozambique, aucune trace d'ane, ni de mule. Les habitants ne repondent pas pour autant par la negative. Ils nous indiquent souvent le pueblo suivant pout trouver l'animal tresor.Entres au Zimbabwe, quelques apparitions lointaines ou des anes qui ne sont pas a vendre. Chaque fois, le meme histoire : la legende de l'ane qui court ! Cela devient presque comique sauf pour notre dos...Autre tracas - et tout bon traveller a connu ca - c'est pour l'argent, qui, avec l'inflation du zim dollar nous fait perdre presque 300 US dollar au change, nous laissant apres la frontiere avec presque rien dans les poches. (heureusement des bonnes ames sur la route : John, fermier blanc qui nous prete de precieux billets verts ici)Pour l'ane, on cherche, on negocie, les gens d'ici nous proposent d'acheter de l'or ou des diamants (les montagnes en regorgent parait-il?), mais c'est rien qu'un ane qu'on veut !Au matin du 6 janvier 2007, alors que nous revenons des montagnes de Chimanimani, BINGO ! c'est "Binga", belle anesse noire que l'on retrouve sur notre chemin.Nous faisons l'affaire pour 70'000 zim dollar (impressionnant autant d'argent mais en fait l'equivalent au black de 22 euros) ; son nom (anciennement Peugeot) tient du Mont Binga, plus haut sommet d'Afrique Australe non loin de la. Nous nous procurons ensuite le permis A ( Ane) et c'est reparti... du moins jusqu'au Botswana, il n'est pas dit que l'on passe la frontiere avec.1 semaine plus tard, les resultats sont positifs, meme si elle a besoin d'etre stimulee constamment (et c'est fatigant parfois...), nous faisons entre 25 et 30 km par jour et arrivons le soir sans courbature.Nos rencontres avec les agriculteurs sont plutot probantes et donnent lieu a des echanges interessants. Nous leur montrons la methode pour cultiver l'artemesia, ils nous parlent de leur travail. C'est a Chimanimani, dans la ferme de Bedale, perdue dans les hauteurs nuageuses (et quelque peu mouillees) que nous restons 4 jours chez les Duncan. Une famille zimbabweo allemande qui s'est installee la, voici 23 ans. Nous leur parlons de notre projet ; le lendemain chez un voisin, un gamin de 13 ans meurt du paludisme. Il avait pris la veille une infusion de notre plante mais c'etait trop tard...Cette ferme auto-suffisante ressemble a un bout de paradis. Ils font du fromage avec une vingtaine de chevres (des Saanens), descendent en ville faire les courses avec leurs anes, y vendent la laine et la viande de leurs moutons (des Merinos), construisent tout en bois, se soignent grace a un joli jardin medicinal... et une cuisine (Bio, of course) divine.Par rapport au Mozambique, il y a plus de boeufs et de tractions animales pour labourer.Nos rencontres sur la route sont a chaque fois uniques mais quotidiennement ponctuees d'un plat de "satza" partage avec l'habitant (bouillie de mais accompagne de legumes ou de poulet que les zinbabweens mangent tous les jours, midi et soir avec une variante : porridge au p'tit dej). On attend avec impatience le pot de nutella envoye par maman !

Boas Festas - Happy New Year 2007


Noel au Mozambique. Nouvel au Zimbabwe.Le temps est passe vite dans ce chaud et chaleureux pays qu'est le Mozambique. A notre grand regret, la dinde n'etait pas au rendez-vous de Noel. Nous avons tout de meme reussi pour l'occasion a rapporter un kilo de boeuf fraichement tue du village voisin. Kilo de viande que nous avons gaiement partage autour du feu, et une bonne conversation sur des sujets aussi graves que la femme au Mozambique et le probleme du Sida (apparemment, 46% de la population serait infectee) ; cela n'empeche pas les jeunes mozambicains de prendre cela avec une deconcertante rigolade...Le 25 decembre, aussi, nous semions encore nos graines d'artemsia dans le jardin pedagogique et medicinal de l'ecole de Moha (avant-dernier gros village avant la frontiere a 40km)...Le 28 au matin, nous faisions nos premiers pas au Zimbabwe. Pas illegaux puisque nous sommes restes coinces presque 36 h a la frontiere faute de pouvoir obtenir de visa, car nous n'avions avec nous que des meticais (monnaie mozambicaine) et des Zimb dollar (monnaie du Zimbabwe). Et quel est le comble d'un poste frontiere entre le Mozambique et le Zimbabwe ? Ne pouvoir payer dans aucune des monnaies de ces pays et mieux ne pas avoir de bureau de change. Resultat : du temps et l'argent perdus.Les problemes financiers continuent par manque de clairvoyance. Et oui, l'inflation volante ici, au Zimbabwe fait le Zimb dollar officiel ne vaut rien ou en tous cas 10 fois que sur le marche parallele. Beaucoup de galeres pour essayer de se procurer une precieuse monnaie etrangere (genre le dollar) que l'on pourrait troquer a bon prix 9sur le marche noir...chut !!!)Alors, toujours en quete de dollar et d'un ane.je suis pour ma part en ville a la recherche de sous, laissant Geraud dans les montagnes sur les pistes de bourricot.Les choses se precisent de ce cote, puisque nous avons vus nos premieres apparitions d'anes.. pas toujours a vendre, et avons meme essaye d'en negocie un ou devrais-je dire une (encore trop cher... enfin tout est relatif)Enfin, apres trois jours de marche, nous sommes arrives dans les montagnes de Chimanimani avec la Mont Binga, pont culminant de l'Afrique Australe(2500 m). A l'occasion de cette nouvelle annee, la saison des pluies fait enfin son entree en scene. Cela fait desormais deux jours non-stop qu'elle tombe et croyez-moi, elle lave sur son passage.De notre cote, l'anne s'ouvre avec plein de surprises et d'aventures. J'espere qu'il en sera tout autant pour vous.On a bien pense a vous a minuit sous la tente et sous la pluie. BONNE ANNEE 2007 a tous !!

Capoeira


17h30, arrives dans un village alors que la nuit va tomber une heure plus tard, nous improvisons une roda de capoeira avec l´atrouppement d´enfants qui s´est formé. Grand moment de rigolade et de surprise pour les spectateurs.

Depart Beira, dimanche 10 Decembre 2006, 4h30 du matin .
Dernier regard sur l´ocean Indien, commence alors notre rencontre avec les terriens . Sur la route les regards surpris nous croisent, des yeux d'enfants nous sourient, des Bom Dia-Boa Tarde se lancent, pour ces gens si différents mais définitivement pas indiff'erents .
Une route goudronnée, âpre, chargée de gros trucks qui passent a grande vitesse, c'est pas ce qu'il y a de plus glamour pour randonner mais bon...
Les seuls blancs que voient les habitants sont en 4x4 alors cela fait drôle de les voir vrai .
Pour avancer sous ce cagnard, le seul moyen est de se lever tres tôt (On y arrive pas tout le temps) , faire une pause sieste de 11h a 15h ; nous nous arretons où le coucher du soleil nous surprend, demandant alors la permission à l'habitant ou au secretario (chef du village) pour poser la tente, avoir de l'eau pour toiletter nos corps gluants de sueur, et un fugaõ (feu) pour faire chauffer la soupe . Generalement, il faut assurer pour discuter, ce qui n'est pas aisé vu l'etat de fatigue . Virginie qui commence a bien parler portuguais , et qui naturellement sociabilise efficacement, s'y colle . Ainsi se succèdent nos hotes jour apres jour.
Notre carburant : la sympathie et les mangues que nous offrent les gens et qui poussent à foison ( ainsi que de delicieux ananas et bananes...mmh) .
Les sacs pèsent, les pieds s'illuminent de plaies et d'ampoules, oui...car a notre désespoir, le Mozambique est un des rares pays d'Afrique ou il n'y a pas d'ânes !! (on est d'ailleurs ennuyé pour écrire l'article pour les "cahiers de l'âne"...) .
Le côte satisfaisant, se situe sur la diffusion de la plante : une dizaine de sachets de graines d'Artemisia distribués. Parmi les projets (qui germent) : il y a Lucas trinta chef de village, Cisco travaillant pour la croix rouge, Roy Perkins de la Missaõ Marforga, Olimpio de la paroisse de Inchope...beaucoup d'endroits touchés par la Malaria, et des graines recues a chaque fois comme une bénédiction .
Nous essayons d'assister autant que possible à des messes, car ce qu'il s'y passe nous fait hérisser les poils : une grande ferveur et des magnifiques chants rythmés de percus .
Un souffle frais, pour nous petits pèlerins .
Nous rencontrons les paysans, comme Joaquim Joaõ qui cultive de petites parcelles ( mil, mais, sorgho...). Cela reste tres famillial : quelques poules, des chèvres ( petites, rien a voir avec nos alpines !) . Nous sommes également restés une journee ( aussi parce que Virginie était malade) sur une ferme de 750 ha de terre pauvre que pâturent des vaches (Brahmanes et Africandes), et pas mal de chevres et des brebis noires et marrons ; meme si cela parait assez volumineux, les fermiers en vivent tres humblement . A noter qu'il y a aucune industrie laitiere au Mozambique, le lait provient du Zimbabwe .
La route continue, apres les marais de Tica, commencent les montagnes. Nous sommes arrives à Chimoio apres 200km et 10 jours de marche. D´ici là, Noel au Mozambique (avec le rêve d´avoir au menu une de ces pintades que l'on voit parfois dans les villages) et peut-être le Nouvel an au Zimbabwe !
A voir l'article qui presente notre projet dans la revue des "Cahiers de l'ane n-19" qui est depuis peu disponible en kiosque !!!
Et bientot l'ane pour y suivre toute nos aventures !!

Depart de la marche le 10 decembre 2006


Tot le matin, il est 4h30, nous nous rendons sur la plage et ymbolisons le depart d'une grande marche a la rencontre de la terre d'Afrique.

A tres bientot sur l'autre rive.

Tofo sur la plage mozambicaine


Episode 2 : Mozambique (09 decembre 2006)



Enfin, apres des mois de preparation de "rencontre avec la terre", nous nous appretons a poser nos premiers pas a partir de Beira.Bon, il faut dire que nous avons pris notre temps en flanant sur le chemin (meme si on nous avouait il y a peu que nous aurions pu rester bien plus longtemps sur la cote mozambicaine tellement celle-ci est belle et se laisse vivre).
Petit passage a Maputo, ou nous y avons rencontre 3 aventuriers francais qui font le tour du monde en jouant avec les enfants des ecoles. On se rejoignait quelque peu en evoquant le montage epique du projet (a voir leur site Internet - ils ont un informaticien dans l'equipe, c'est pas du jeu! : http://www.tmtdm.net/ soit les abreviations de "ton meilleur tour du monde")S'en est suivi un detour par les magnifiques plages de Tofo plus au nord, ou nous avons pu faire de la plongee et approcher de pres une raie manta, un requin-baleine et des dauphins.A noter, hier, la palme d'or qui revient, et de loin, pour le bus mozambicain, devant l'Inde, le Perou ou le Maroc : 800 km debout ou sur les genoux (en ce qui nous concerne) dans un bus surcharge avec un chauffeur qui a enchaine 16 heures de route non-stop (quelques pauses pipi), le tout a une allure survoltee sur des routes cabossees. Du vrai transport de betail. La preuve, Virginie est ressortie criblee de piqures de puces ! Apres cela, vive la marche tranquille !Depart donc demain au lever du soleil (soit 4h30)

Episode 1 : Afrique du Sud, Jo'burg


Nous voilà arrivés dans la capitale sud-africaine, point de transit pour notre rencontre avec la terre. La chance était avec nous puisque la veille, nous prenions contact avec Jérémy, l’ami d’une amie de Géraud qui se propose gentiment de nous accueillir chez lui, dans le quartier Sandton de Johannesburg. Résidence tranquille dans une ville qui l’est beaucoup moins. Abrités derrière deux portails électriques, quelques gardiens et une clôture électrique, nous nous protégeons de ce climat de paranoïa ambiante que dégage Johannesburg, ville aux dires et aux faits « violente et délinquante.
Nous avons consacrés nos trois jours à nous reposer, nous préparer à notre route et à piquer des têtes dans la piscine de la résidence afin de nous rafraîchir quelque peu des 25° - 30°C ambiant.
Demain, visite du fameux musée de l’apartheid où se dresse sur les murs l’histoire d’un pays ; un passé qui permet de comprendre le présent d’un pays qui rime entre violence et business.
Et puis, notre séjour aller (car y’aura un après Jo’burg) se termine demain soir par un Braï (ou autrement dit chez nous un barbecue. Les sud-africains ne sont pas des adeptes du végétarianisme. (D’ailleurs, si j’osais, je dirai qu’il n’y a pas que les vaches d’élevées aux hormones).
Un braï et puis direction Maputo (capitale mozambicaine) pour un changement d’air, de culture, de langue… avant de rallier Beira plus au nord et le point de départ de notre marche « rencontre avec la terre. TO BE CONTINUED

Première randonnée avec l'âne ! - Octobre 2006



Grâce à l'association au clair de l'âne, nous avons pu silloner les chemins de La Boussac près de Dol-de-Bretagne (entre Rennes et le Mont-Saint-Michel).Zébulon et son caractère bien prononcé nous a parfois fait tourner en bourrrique mais même sous la pluie battante, l'expérience de randonnée avec cet animal vaut le détour.D'ailleurs il vaut mieux puisque c'est bientôt près de 3000 km que nous allons faire sur les chemins d'Afrique Australe avec un âne qui n'a toujours pas de nom. Avis aux an'ateurs !

Le site web est en ligne !

Le site internet http://membres.lycos.fr/rencontreaveclaterre/ est en ligne !
N'hésitez pas à vous y rendre pour connaitre toutes les informations sur ce projet.

Bienvenue sur le blog relatif au projet "Rencontre avec la terre"

Bienvenue !
Ce blog nous permettra de vous faire partager nos expériences au cours de ce voyage à travers l'Afrique australe.Notre départ est prévu le 25 novembre 2006, et nous essayerons de tenir à jour ce blog tous les mois.Bonne lecture !