samedi 26 mai 2007

Chanson pour l'Africain














Elle est à toi cette chanson
Toi le Himba qui sans façon
M'as donné un grand pot de lait
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'as donné à boire quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un peu de lait
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie

Toi le Himba quand tu mourras
Quand le vautour t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Grand Mukuru !

Chanson pour l'Auvergnat ( revisitée par nos soins ) - Georges Brassens

L'Age de faire




Peter au Zimbabwe qui monte sa ferme a sa retraite de policier.
Jurgen a Plumtree, 70 ans, qui achète un Spar
Loffie, en Namibie qui va changer de ferme pour aller au Mozambique ou en Zambie a l’age de 65 ans.
Léonie, 49 ans, après une carrière au gouvernement à Windhoek, change de vie pour sa fondation dans la brousse –
J’ai l’impression qu’en France a l’age de la retraite, t’es bon a ranger dans un placard, en maison de vieux ou sur la Cote d’Azur. Quand t’y penses, ils nous font marcher sur la tête !
Ici, en Afrique, tant que tu es en santé, tu marches vers tes rêves, et tu TRAVAILLES !
Amos, petit berger d’un village Kavango nous étonnait de sa curiosité.
Engel, 13 ans, nous fascinait de ses questions pertinentes :
David, 10 ans, élevé à Windhoek et provenant d’une petite ferme Oshwambo perdue dans la brousse, était incroyable d’intelligence et de spontanéité.
Des jeunes pousses expérimentes et déjà responsable. Ici, les p’tits gars jouent au berger avec des vrais troupeaux (des 3 ou 4 ans) et les p’tites filles jouent a la poupée avec le p’tit frère ou soeur.
En Occident, c’est Playstation et Star’Ac’ – des bébés dans leur cocoon, dans leur berceau... Navrant !
Il faut se dire que c’est tout le temps l’AGE DE FAIRE

"Marche ou rêve"
Freedom For Kong-Kong

Episode 12 : Namibie - Oshakati, 2896 km




Hé oui, c’est l’hiver en Afrique ! Mais les températures baissent très peu ou alors la nuit – AIE ! S’t’y’q’fait froid en tabarnak !!! Nous sortons sacs a viande (drap de soie) et deuxième toit pour la tente, voir parfois une couverture en rab.
La route du nord se prolonge sur le fleuve Kavango. Apres Nkurenkuru, nous nous éloignons du cours d’eau pour nous enfoncer dans le bush épineux. Un long chemin sans pratiquement personne pendant 100 km où l’on doit arrêter les voitures pour l’eau et dormir sur le bord de la route. Des endroits ou jamais aucun touriste ne s’aventure. Il est arrive une fois, qu’un petit garçon d’une dizaine d’années nous aperçoive sur le chemin et se mette a pleurer en criant « Démons, démons !! » rameutant tous les voisins autour. Heureusement sa mère est arrivée peu après pour lui expliquer que nous n’étions que des blancs. Nous étions ben mal à l’aise.

Une chose qu’on a note dans tout le Nord de la Namibie, c’est le nombre de bars (ou Shebeen). Ils sont partout même perdus dans le fin fond du bush ! L’alcoolisme est d’ailleurs un gros problème. Ce sont souvent quelques voisins qui se rassemblent autour d’une poubelle remplie de bière de sorgho (boostee au sucre) pour « sociabiliser » du lever au coucher du soleil.
Le gouvernement a tente de passer une loi pour taxer les ventes d’alcool afin de lutter contre l’alcoolisme et motiver les gens à être plus actifs mais trop de gens se sont levés, surtout les classes riches qui ont trop d’enjeux financiers étant propriétaires. Sauf que ce sont les plus pauvres qui boivent ! C’est désastreux par exemple pour les Bushmen qui sont imbibes d’alcool toute la journée ; souvent des femmes, enfants sur le dos qui demandent 1 N$ pour boire (ce que nous ne pouvons cautionner…)
La Namibie du Nord (Namibie ‘africaine’) est un mix d’élevage et de cultures subsistancielles. On trouve partout le sorgho puis millet et mais. Egalement des citrouilles, concombres, sorte de épinards, pastèques qui poussent comme du chiendent. Sur le bord des routes, parfois de petits stands, comme le decoupage et la vente de viande (en vente directe ! – voir photo )

Des lors, nous traversons le pays Oshwambo, qui forme la tribu la plus importante en Namibie. Le président lui-même et la plupart de ses ministres sont Oshwambo.
Les gens parlent peu anglais mais le commerce est relativement développe et les échoppes assez fournies Ce sont des gens avenants et curieux.
Nous entrons le Oshwamboland par Okongo. Apres 4 nuits dans le bush sans rencontres, ni douches, les lumières de la ville. Lumières éteintes en fait, car nous trouvons toutes les portes fermées. Apres 4 dures journées, les portes dans le nez ( meme un pasteur ), c’en est trop pour Virginie qui craque.
Mais la route, c’est comme la vie faite de bonnes et de mauvaises choses. Depuis Okongo sad city, notre route est parsemée de rencontres plus sympas les unes des autres. Nous sommes maintenant à Oshakati, capitale du Nord . Même ici, dans cette ville busy, la providence place des anges sur le chemin ; nous sommes divinement accueillis par Francina, et Franck de l’internet cafe .
Dernière grosse ligne droite jusqu'a l’océan avec une grosse part d’inconnu dans le Kaokoland. Excitant forcement !

Paysages du Kavango




"Si tu contemples les eaux du fleuve, tu verras que tout n'est qu'Un, et que le temps n'existe pas"
Hermann Hesse - Siddartha

Petit Lexique du Rencontreur Terrien


Chewing-gum : Relou souvent saoul qui vient nous coller sur le chemin et dont on a du mal a se défaire
Alain (proviste) : petite commission derrière le buisson
Chez Bi-bine : altération de ‘Shebeen’, bar ou beaucoup viennent se sociabiliser (ou se beurrer)
Fat-cakeu : petit pain frit a l’huile, très gras
Chappe : ‘super’ en setswana. Définit aussi la purée de millet qui bétonne l’estomac
Morvite : marque d’un porridge chimique a la banane d’Afrique du Sud, qui porte parfaitement son nom (degueu)
White watching : attroupement de locaux pour observer les blancs dans leur moindres faits et gestes
Prendre cher : expression qualifiant une dure période (ex : on a pris cher au Botswana)
Courir : quand on arrive en ville, on est ultra-busy (Internet, courses, pharmacie...) Finie la marche, place a la course.
Yum-Yum : nom du peanut butter (beurre de cacahouetes) qui protéine nos matinées
Stabilah : chanson de Keziah Jones chantée autour du feu (ponctuee de Wouf !!)
La gourmandise du soir : petit carre de chocolat que l’on savoure en traître dans la tente le soir
Zi ocean : un village que personne sait ou que ça se trouve (bref, not’ destination)
Michtouille la fripouille : brave bourri zimbabwéen
China shop : boutique avec que des trucs à deux balles mais qui peuvent s’avérer utiles (y sont partout)
Portes dans l’nez : le soir venu, nous tombons parfois sur des ‘portes fermées’. Frilosité, peur incompréhension, méfiance... c’est rageant mais y faut persévérer
Con de mouches ! : Moucherons qui t’emmerdent en se suicidant dans tes yeux
Serenite : Ne pas appréhender le chemin à venir

mardi 1 mai 2007

Le peuple de la riviere


Hakuna Matata
Quel mot fantastique !
Ce mot signifie que tu vivras ta vie
Sans aucun souci
Philosophie
Hakuna – Matata – Hakuna – Matata…