samedi 26 mai 2007

Episode 12 : Namibie - Oshakati, 2896 km




Hé oui, c’est l’hiver en Afrique ! Mais les températures baissent très peu ou alors la nuit – AIE ! S’t’y’q’fait froid en tabarnak !!! Nous sortons sacs a viande (drap de soie) et deuxième toit pour la tente, voir parfois une couverture en rab.
La route du nord se prolonge sur le fleuve Kavango. Apres Nkurenkuru, nous nous éloignons du cours d’eau pour nous enfoncer dans le bush épineux. Un long chemin sans pratiquement personne pendant 100 km où l’on doit arrêter les voitures pour l’eau et dormir sur le bord de la route. Des endroits ou jamais aucun touriste ne s’aventure. Il est arrive une fois, qu’un petit garçon d’une dizaine d’années nous aperçoive sur le chemin et se mette a pleurer en criant « Démons, démons !! » rameutant tous les voisins autour. Heureusement sa mère est arrivée peu après pour lui expliquer que nous n’étions que des blancs. Nous étions ben mal à l’aise.

Une chose qu’on a note dans tout le Nord de la Namibie, c’est le nombre de bars (ou Shebeen). Ils sont partout même perdus dans le fin fond du bush ! L’alcoolisme est d’ailleurs un gros problème. Ce sont souvent quelques voisins qui se rassemblent autour d’une poubelle remplie de bière de sorgho (boostee au sucre) pour « sociabiliser » du lever au coucher du soleil.
Le gouvernement a tente de passer une loi pour taxer les ventes d’alcool afin de lutter contre l’alcoolisme et motiver les gens à être plus actifs mais trop de gens se sont levés, surtout les classes riches qui ont trop d’enjeux financiers étant propriétaires. Sauf que ce sont les plus pauvres qui boivent ! C’est désastreux par exemple pour les Bushmen qui sont imbibes d’alcool toute la journée ; souvent des femmes, enfants sur le dos qui demandent 1 N$ pour boire (ce que nous ne pouvons cautionner…)
La Namibie du Nord (Namibie ‘africaine’) est un mix d’élevage et de cultures subsistancielles. On trouve partout le sorgho puis millet et mais. Egalement des citrouilles, concombres, sorte de épinards, pastèques qui poussent comme du chiendent. Sur le bord des routes, parfois de petits stands, comme le decoupage et la vente de viande (en vente directe ! – voir photo )

Des lors, nous traversons le pays Oshwambo, qui forme la tribu la plus importante en Namibie. Le président lui-même et la plupart de ses ministres sont Oshwambo.
Les gens parlent peu anglais mais le commerce est relativement développe et les échoppes assez fournies Ce sont des gens avenants et curieux.
Nous entrons le Oshwamboland par Okongo. Apres 4 nuits dans le bush sans rencontres, ni douches, les lumières de la ville. Lumières éteintes en fait, car nous trouvons toutes les portes fermées. Apres 4 dures journées, les portes dans le nez ( meme un pasteur ), c’en est trop pour Virginie qui craque.
Mais la route, c’est comme la vie faite de bonnes et de mauvaises choses. Depuis Okongo sad city, notre route est parsemée de rencontres plus sympas les unes des autres. Nous sommes maintenant à Oshakati, capitale du Nord . Même ici, dans cette ville busy, la providence place des anges sur le chemin ; nous sommes divinement accueillis par Francina, et Franck de l’internet cafe .
Dernière grosse ligne droite jusqu'a l’océan avec une grosse part d’inconnu dans le Kaokoland. Excitant forcement !

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