samedi 24 février 2007


Depart Beira, dimanche 10 Decembre 2006, 4h30 du matin .
Dernier regard sur l´ocean Indien, commence alors notre rencontre avec les terriens . Sur la route les regards surpris nous croisent, des yeux d'enfants nous sourient, des Bom Dia-Boa Tarde se lancent, pour ces gens si différents mais définitivement pas indiff'erents .
Une route goudronnée, âpre, chargée de gros trucks qui passent a grande vitesse, c'est pas ce qu'il y a de plus glamour pour randonner mais bon...
Les seuls blancs que voient les habitants sont en 4x4 alors cela fait drôle de les voir vrai .
Pour avancer sous ce cagnard, le seul moyen est de se lever tres tôt (On y arrive pas tout le temps) , faire une pause sieste de 11h a 15h ; nous nous arretons où le coucher du soleil nous surprend, demandant alors la permission à l'habitant ou au secretario (chef du village) pour poser la tente, avoir de l'eau pour toiletter nos corps gluants de sueur, et un fugaõ (feu) pour faire chauffer la soupe . Generalement, il faut assurer pour discuter, ce qui n'est pas aisé vu l'etat de fatigue . Virginie qui commence a bien parler portuguais , et qui naturellement sociabilise efficacement, s'y colle . Ainsi se succèdent nos hotes jour apres jour.
Notre carburant : la sympathie et les mangues que nous offrent les gens et qui poussent à foison ( ainsi que de delicieux ananas et bananes...mmh) .
Les sacs pèsent, les pieds s'illuminent de plaies et d'ampoules, oui...car a notre désespoir, le Mozambique est un des rares pays d'Afrique ou il n'y a pas d'ânes !! (on est d'ailleurs ennuyé pour écrire l'article pour les "cahiers de l'âne"...) .
Le côte satisfaisant, se situe sur la diffusion de la plante : une dizaine de sachets de graines d'Artemisia distribués. Parmi les projets (qui germent) : il y a Lucas trinta chef de village, Cisco travaillant pour la croix rouge, Roy Perkins de la Missaõ Marforga, Olimpio de la paroisse de Inchope...beaucoup d'endroits touchés par la Malaria, et des graines recues a chaque fois comme une bénédiction .
Nous essayons d'assister autant que possible à des messes, car ce qu'il s'y passe nous fait hérisser les poils : une grande ferveur et des magnifiques chants rythmés de percus .
Un souffle frais, pour nous petits pèlerins .
Nous rencontrons les paysans, comme Joaquim Joaõ qui cultive de petites parcelles ( mil, mais, sorgho...). Cela reste tres famillial : quelques poules, des chèvres ( petites, rien a voir avec nos alpines !) . Nous sommes également restés une journee ( aussi parce que Virginie était malade) sur une ferme de 750 ha de terre pauvre que pâturent des vaches (Brahmanes et Africandes), et pas mal de chevres et des brebis noires et marrons ; meme si cela parait assez volumineux, les fermiers en vivent tres humblement . A noter qu'il y a aucune industrie laitiere au Mozambique, le lait provient du Zimbabwe .
La route continue, apres les marais de Tica, commencent les montagnes. Nous sommes arrives à Chimoio apres 200km et 10 jours de marche. D´ici là, Noel au Mozambique (avec le rêve d´avoir au menu une de ces pintades que l'on voit parfois dans les villages) et peut-être le Nouvel an au Zimbabwe !
A voir l'article qui presente notre projet dans la revue des "Cahiers de l'ane n-19" qui est depuis peu disponible en kiosque !!!
Et bientot l'ane pour y suivre toute nos aventures !!

Aucun commentaire: