samedi 24 février 2007

Episode 6 : Zimbabwe - Bulawayo, 1052 km


Toujours sur la route, comme les caravanes gitanes, au rythme de notre bon vieil âne. Nous sortons de la route Zvishavane - Bulawayo et prenons les « routes de poussière », la ou paissent les bovins, ou les hautes herbes dansent dans le vent, ou l’on peut trouver des villages tellement perdus qu’ils ne connaissent pas Zidane…
Sur les sentiers, nous marchons tranquillement et savourons lorsqu’un nuage passe.Ce n’est plus le peuple Shona mais N’debele dont nous allons à la rencontre. Cette ethnie venue d’Afrique du Sud (les Zulus) est minoritaire et parle différemment. Nous restons chez Sin’obile (avec un clok de la langue après le n), ou nous travaillons aux champs et trayons les vaches. Comme souvent, la ou nous passons les têtes de poulet tombent mais cette fois on nous gave tellement qu’on n’est pas loin de s’exploser la panse (qui a dit que l’on ne bouffait rien en Afrique ?)Il nous arrive de nous égarer. En l’occurrence, nous marchons une journée pour rien après avoir pris la mauvaise route, mais peut-être était-ce les desseins de Dieu, allez savoir ?
C’est par hasard que nous tombons sur la ferme de Peter et Lifie, les « derniers » fermiers blancs. Nous voulions une Rencontre comme celle-la. Ils nous racontent la terrible situation qui règne dans cette dictature, nous expliquant avec lucidité une réalité crue, parfois horrible pour les fermiers blancs éjectés de leur ferme avec violence et pour le peuple noir intimide et trompe par le pouvoir.
C’est moche, on les sent très fatalistes mais aussi pleins de courage pour s’en sortir.
Ce couple a la retraite gère 2 fermes, soit près de 3000 ha (ici, l’agriculture prend d’autres proportions, les prix des terres ne sont pas le mêmes non plus). Ils ont 190 vaches (900 auparavant) et 140 brebis qu’ils refilent a leur fils Sean, boucher a Bulawayo « Big Bula Butchery’s Boss »Les blancs d ici ou les africains blancs, car définitivement pas européens, sont l’autre bonne surprise des connaissances que nous lions chemin faisant. : toujours prêts pour filer un coup de main, ils feront tout pour nous aider.
Michto, le chenapan est comme un gitan épris de liberté. C’est un fugueur invétéré. Malicieusement, il sautera la barrière pour … ses compères - Il y a deux jours, la moitié du village s’est mis a sa recherche dans le bush, après avoir pris la poudre d’escampette pendant la nuit. Par bonheur, un jeune homme l’a retrouvée 4 km plus loin, près de l’école, en train de s’éclater avec trois de ses congénères. C’est un caractère !
Vas-y Michto, LATCHO DROM !!!!! (Bon voyage en Rom)

10 fevrier 2007

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