samedi 24 février 2007

Episode 4 : Zimbabwe - Birghenough Bridge, 510 km (15/01/07)


LES AVENTURIERS DE L'ANE PERDU

Nous nous disions : "Plus le pays est pauvre, plus il y a des anes... en Afrique, il devrait en avoir pas mal !"Mais au fur et a mesure de notre avancee au Mozambique, aucune trace d'ane, ni de mule. Les habitants ne repondent pas pour autant par la negative. Ils nous indiquent souvent le pueblo suivant pout trouver l'animal tresor.Entres au Zimbabwe, quelques apparitions lointaines ou des anes qui ne sont pas a vendre. Chaque fois, le meme histoire : la legende de l'ane qui court ! Cela devient presque comique sauf pour notre dos...Autre tracas - et tout bon traveller a connu ca - c'est pour l'argent, qui, avec l'inflation du zim dollar nous fait perdre presque 300 US dollar au change, nous laissant apres la frontiere avec presque rien dans les poches. (heureusement des bonnes ames sur la route : John, fermier blanc qui nous prete de precieux billets verts ici)Pour l'ane, on cherche, on negocie, les gens d'ici nous proposent d'acheter de l'or ou des diamants (les montagnes en regorgent parait-il?), mais c'est rien qu'un ane qu'on veut !Au matin du 6 janvier 2007, alors que nous revenons des montagnes de Chimanimani, BINGO ! c'est "Binga", belle anesse noire que l'on retrouve sur notre chemin.Nous faisons l'affaire pour 70'000 zim dollar (impressionnant autant d'argent mais en fait l'equivalent au black de 22 euros) ; son nom (anciennement Peugeot) tient du Mont Binga, plus haut sommet d'Afrique Australe non loin de la. Nous nous procurons ensuite le permis A ( Ane) et c'est reparti... du moins jusqu'au Botswana, il n'est pas dit que l'on passe la frontiere avec.1 semaine plus tard, les resultats sont positifs, meme si elle a besoin d'etre stimulee constamment (et c'est fatigant parfois...), nous faisons entre 25 et 30 km par jour et arrivons le soir sans courbature.Nos rencontres avec les agriculteurs sont plutot probantes et donnent lieu a des echanges interessants. Nous leur montrons la methode pour cultiver l'artemesia, ils nous parlent de leur travail. C'est a Chimanimani, dans la ferme de Bedale, perdue dans les hauteurs nuageuses (et quelque peu mouillees) que nous restons 4 jours chez les Duncan. Une famille zimbabweo allemande qui s'est installee la, voici 23 ans. Nous leur parlons de notre projet ; le lendemain chez un voisin, un gamin de 13 ans meurt du paludisme. Il avait pris la veille une infusion de notre plante mais c'etait trop tard...Cette ferme auto-suffisante ressemble a un bout de paradis. Ils font du fromage avec une vingtaine de chevres (des Saanens), descendent en ville faire les courses avec leurs anes, y vendent la laine et la viande de leurs moutons (des Merinos), construisent tout en bois, se soignent grace a un joli jardin medicinal... et une cuisine (Bio, of course) divine.Par rapport au Mozambique, il y a plus de boeufs et de tractions animales pour labourer.Nos rencontres sur la route sont a chaque fois uniques mais quotidiennement ponctuees d'un plat de "satza" partage avec l'habitant (bouillie de mais accompagne de legumes ou de poulet que les zinbabweens mangent tous les jours, midi et soir avec une variante : porridge au p'tit dej). On attend avec impatience le pot de nutella envoye par maman !

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